Interviewé au micro du festival Buku Kinshasa, Johan Mulenda avocat de profession, professeur assistant à l’université william booth est surtout amoureux de belles lettres, il donne son point de vue sur la littérature congolaise
Question : Parlez nous de vous
Johan : Je suis avocat de profession, mais je suis passionné de littérature depuis tout petit. Mes premières lectures datent de mes 9-10 ans je pense.
Question : Aimez-vous être écrivain ?
Johan : Oui oui. Je prends de plus en plus au sérieux cette partie de moi. J’écris depuis mon adolescence, mais je l’ai toujours vu comme une façon « de me peupler ». Je pense que le moment est venu de le partager
Question : comment définissez-vous la littérature congolaise ?
Johan : Notre littérature est essentiellement « carnée », « corporelle ». Peu importe le genre choisi, notre littérature est d’abord “poésie”
Question : Pourquoi avoir choisi les livres ?
Johan : Je ne sais pas. Je crois que ce sont les livres qui m’ont choisi
Question : Pourquoi avoir choisi les livres ?
Johan : Si c’était à refaire, je me mettrais à écrire plus tôt.
Question : Si c’était à refaire…
Johan : Je commencerai très tôt. Ce seraient toujours les livres, aux côtés de la peinture et de la photographie. Bref, les arts toujours.
Question : Avez-vous entendu parler du Festival Buku ?
Johan : Oui, sur les réseaux sociaux. Je crois que notre littérature a besoin de vie et d’oxygène. Nous ne célébrons pas assez le livre. Ce festival est donc la bienvenue.
Question : Quels sont vos attentes pour ce festival ?
Johan : D’abord qu’il se perpétue. Ensuite, qu’il soit une belle vitrine de notre littérature.
Question : Pensez-vous qu’il apportera du nouveau sur la scène littéraire ?
Johan : J’en suis convaincu. Une nouvelle vitrine, une nouvelle voix, est toujours une bonne nouvelle
Question : La littérature congolaise connaît-elle une ascension avec ces genres d’initiatives ?
Johan : La littérature congolaise existe. Et présente des capacités de survie exceptionnelle. Mais elle a besoin d’être réconciliée avec son lectorat naturel : le congolais. Des telles initiatives viennent servir de rampe de lancement et de vitrine d’exposition. Leur apport est considérable donc…
Question : Quel est l’importance du livre dans la vie quotidienne ?
Johan : Le livre n’a pas d’importance intrinsèque, il n’est pas « utile ». Là est la magie de la chose. Il nous libère du poids de la vie et de ces contraintes.
Un mot pour l’organisateur du festival et au public
Johan : Rêvez et Faîtes nous rêver
Charlène Nicha Isambi